Accueil | Avesnois et Histoire | Culture Locale | Loisirs en Avesnois | Reportage Photos | Voyages et Séjours |
Bocages | Cours d'Eau | Forêts |
On appelle bocage la région où les champs et les prés sont enclos par des levées de terre portant des haies ou des rangées d'arbres qui marquent les limites de parcelles de tailles inégales et de formes différentes, et où l'habitat est dispersé généralement en fermes et en hameaux. Le bocage occupait une large part de la façade atlantique européenne, mais il était également présent à l'intérieur des terres. On en trouve encore dans le Nord-Ouest du Royaume-Uni et en France dans certaines parties de la Bretagne, de la Normandie et ponctuellement dans le nord. Quand il est reconstitué et rendu "compatible" avec l'agriculture industrielle et ses engins agricoles de grande taille, on parle parfois de néobocage. Il peut être associé à une agroforesterie. C'est un élément important du réseau écologique. Ses réseaux imbriqués de prairies; haies, talus et fossés sont autant d'éléments jouant un rôle de corridors biologiques. |
![]() |
Le bocage l'Avesnois dans le nord de la France a été essentiellement reconstitué au 19e siècle, avec une diversité génétique, des aubépines notamment plus pauvre pour cette raison. Les haies y sont souvent plus basses, étroites, régulières et homogènes que dans les autres bocages français. Les haies ont presque disparu entre Maubeuge et la Haie d'Avesnes (zone rouge touchée par la Première Guerre Mondiale), mais elles subsistent plus au sud ; de la haie d'Avesnes à la Thiérache. Cette région aujourd'hui classée Parc naturel régional a été au 19e siècle très productrice de pommes, mais de nombreux pommiers ont été arrachés au début du XXe siècle. | ![]() |
![]() |
![]() |
Les 1400 kilomètres de cours d'eau de l'Avesnois constituent un capital naturel important tant pour les milieux aquatiques que pour la ressource en eau. Le Parc de l'Avesnois regroupe 3 bassins hydrographiques, celui de la Sambre, de l'Escaut et de l’Oise. Ruisseaux et rivières sont pour la plupart des cours d'eau de première catégorie. La Sambre et les deux Helpes sont, quant à elles, des cours d'eau majeurs de deuxième catégorie. Dans le cadre de l'Avesnois,
nous allons voir plus particulièrment les cas de la Sambre, de
l'Escaut et de l'Oise et nous en soulignerons les principales
caractéristiques.
|
![]() |
La Sambre
La Sambre est une rivière qui prend sa source en France, dans le bois de Cartignies, près du Nouvion-en-Thiérache sur le plateau de Saint-Quentin. Elle arrose Hautmont, Maubeuge, Jeumont en France, puis entre en Belgique pour passer par Merbes-le-Château, Fontaine-Valmont, Lobbes, Thuin, Charleroi, Sambreville, Floreffe et vient se jeter dans la Meuse à Namur. Son cours est long d'environ 180 km (88 km en France). Le bassin versant de la Sambre en France est de 1250 km². Sa pente moyenne en France est de 0,2 ‰. La Sambre s'écoule d'abord depuis les contreforts des Ardennes, où elle prend sa source, au Nouvion-en-Thiérache. Arrivée à hauteur de Landrecies, elle est captée par l'ancien bassin d'avant-Pays du micro-continent Avalonnais. La Sambre compte de nombreux affluents : la Riviérette, la Tarsy, le Cligneux, le ruisseau d'Eclaibes la Flamenne, l'Helpe Mineure, l'Helpe Majeure, la Solre, la Hante, la Thure, la Biesmelle, l'Eau d'Heure, l'Acoz et l'Orneau. |
![]() |
L'Escaut
L'Escaut est un fleuve européen de 355 km de long, qui traverse 3 pays (France, Belgique et Pays-Bas) et 7 régions, avant de se jeter en mer du Nord. C'est un fleuve lent et peu puissant sur lequel l'influence de la marée se fait sentir jusqu'à 160 km de l'embouchure. Son estuaire (Westerschelde) fait jusqu'à cinq kilomètres de largeur et les vasières qu'il a créées présentent une richesse écologique exceptionnelle, bien qu'il soit artificialisé par la poldérisation des Pays-Bas. Creusée au XVIIIe siècle en amont de la source, une rigole - dite canal des Torrents - serpente dans la vallée sèche, afin de drainer les terrains agricoles, s'écoulant dans le fleuve en période très pluvieuse. Canalisé à partir de Cambrai, à Cambrai le nom change à Canal de l'Escaut. Il traverse notamment Cambrai et Valenciennes en France, Tournai, Audenarde, Gand et Anvers en Belgique, avant de finir sa course aux Pays-Bas. Quelque 250 écluses et barrages ont été implantés sur son cours et celui de ses principaux affluents parmi lesquels on peut citer la Scarpe, la Lys et la Sensée. |
![]() |
L'Oise
L'Oise prend sa source en Belgique, à 309 mètres d'altitude dans le massif forestier Bois de Bourlers, à Forges au sud de Chimay (Hainaut), et se jette dans la Seine à Conflans-Sainte-Honorine, dans le département des Yvelines (78). L'Oise a donné son nom au département de l'Oise, du Val-d'Oise et à l'ancienne Seine-et-Oise. C'est une rivière abondante et assez régulière, alimentée par des précipitations généralement modérées. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 243 millimètres annuellement, ce qui est modéré, nettement inférieur à la moyenne d'ensemble de la France (320 millimètres tous bassins confondus), mais plus ou moins égal à la moyenne de la totalité du bassin versant de la Seine (240 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) vaut de ce fait 7,7 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin. |
![]() |
Le mot « forêt » prend une dimension toute particulière dans le Nord-Pas de Calais où le taux de boisement, l’un des plus faible de France, avoisine les 8%. Urbanisation, industrialisation et agriculture se sont développés dans la région et ce, malheureusement aux dépens de la forêt. Elle a malgré tout su résister en certains endroits : plusieurs massifs, comme les forêts de Nieppe, de Saint-Amand, de Mormal, de Desvres ou encore d’Hesdin, en témoignent aujourd’hui. Quelques essences feuillues dominent le paysage forestier régional. Hêtres, chênes, charmes, et frênes en sont les composants essentiels. La forêt constitue également le milieu de vie privilégié pour tout un cortège de plantes et d’animaux : Jacinthes des bois, Pervenches, Anémones des bois… y annoncent notamment le retour des beaux jours. La plus grande forêt située en Avesnois est la forêt de Mormal, que nou sallon sprésenté plus bas. |
![]() |
La Forêt de Mormal
Avec ses 9 163 ha, la Forêt de Mormal est le plus grand massif forestier du département du Nord et de la région Nord-Pas-de-Calais. C'est le seul abritant une population de cerfs (ayant pour origine, comme les sangliers et chevreuils une réintroduction, car les grands mammifères y avaient totalement disparu, à la suite d'une chasse intensive après la Révolution française). C'est une forêt publique et « domaniale » et donc gérée par l’ONF sous le contrôle du ministère de l'agriculture. Elle est principalement constituée de futaies de chênes pédonculés (80-90 ans), hêtres, charmes, frênes. Les arbres y sont tous relativement jeunes, car la forêt a été presque entièrement coupée lors de la Première Guerre mondiale et à nouveau surexploitée lors de la seconde guerre. Situé à 10 km au sud-Ouest de Maubeuge, et au nord et à l’ouest de la vallée de la Sambre, ce massif est inclus dans l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe, dans le canton du Quesnoy-Ouest, sur la commune de Locquignol, faisant de ce village la commune ayant la plus grande superficie du département du Nord.Ce massif boisé est considéré comme un élément important du réseau écologique régional et paneuropéen, car élément relictuel de la vaste forêt charbonnière décrite par les chroniqueurs du Haut Moyen Âge, elle-même relique de la forêt préhistorique qui s'est reconstituée après la fin de la dernière glaciation il y a environ 10 000 ans. La biodiversité est
cependant anormalement basse dans ce massif. Ceci s'explique par les séquelles
des guerres, et notamment par le fait que le gros bois-mort y est quasi-absent. Les
bois morts de taille moyenne y sont aussi très rares, au détriment des insectes
saproxylophages et de leurs prédateurs (reptiles, amphibiens, chauve-souris et
autres mammifères
insectivores). Ce massif est un lieu important de fréquentation dans une région parmi les plus pauvres en forêts en France, mais son éloignement de Lille fait que la fréquentation y est moins élevée qu'en Forêt de Saint-Amand où l'on peut localement parler de surfréquentation. |
![]() ![]() ![]() |